Brüsszelben egy torz szivárványkoalíció öltött testet – és ellenzékének legmarkánsabb vezére Orbán Viktor
Így kell gondolkodnunk az új európai politikáról. Nagy Ervin írása.
La Fédération a les matières premières dont l’Union manque et l’Union, la technologie dont la Russie a besoin.
„Une étape après l’autre, obstinément, méthodiquement, la Russie courtise l’Europe au point de lui avoir, maintenant, proposé le mariage, une «alliance», dit-elle, en bonne et due forme. Discrètes, ses premières avancent remontent à la campagne présidentielle de Dmitri Medvedev dont le thème dominant avait été que son pays était l’une des trois composantes de la «civilisation européenne», aux côtés des Etats-Unis et de l’Union européenne. Il avait, ensuite, creusé le sillon en martelant, à chaque discours, que la Russie devait combler son retard technologique, combattre sa corruption, marcher vers l’Etat de droit, s’européaniser, en un mot.
Le problème est que, pour séduire l’Union européenne, Moscou devait, d’abord, vaincre l’hostilité de la Pologne qui, rayée de la carte par la Russie au XIXe siècle et intégrée de force au bloc soviétique après-guerre, avait toutes les raisons de se méfier d’un voisin qui lui a fait tant de mal. C’est Vladimir Poutine, devenu Premier ministre, qui s’en était chargé en invitant, en avril dernier, le Premier ministre polonais, Donald Tusk, à une commémoration commune du massacre de Katyn. Par ce geste, la Russie reconnaissait définitivement que c’était bien elle qui avait procédé, en 1940, à l’assassinat de plus de 20 000 officiers polonais dans cette forêt des environs de Smolensk. Elle demandait pardon de ce crime où se mêlent la négation de la Pologne par l’empire russe et son asservissement par l’URSS. Elle disait que c’était bien ses deux têtes actuelles et non pas seulement la plus avenante d’entre elles, Dmitri Medvedev, qui voulaient ouvrir une nouvelle page avec Varsovie et elle y est parvenue.”