Poitiers-i csata: lövöldözésből lett több száz fős tömegverekedés Franciaországban
A francia belügyminiszter hazája „mexikanizációjáról” beszélt.
Hypernationalisme, isolationnisme et xénophobie sont les recettes du FN, version Marine comme version Jean-Marie. Avec en prime, l’appétit et l’espoir d’une victoire finale.
„Si Marine Le Pen est plus contemporaine que son père (mais nettement moins cultivée et talentueuse), elle est aussi dure et plus redoutable. Jean-Marie Le Pen était avant tout un extrémiste de témoignages et un activiste rusé, retors et violent. Jamais il n’a cependant imaginé parvenir au pouvoir et modeler un régime à son image. Il tempêtait, il injuriait, il agressait mais il demeurait un figurant et il le savait bien : un figurant certes haineux et tonitruant, agitant ses vieilles lunes, déroulant sa thématique du rejet, de l’exclusion et de la déchirure. Les circonstances et son savoir-faire aidant, il s’était certes hissé en 2002 au second tour de l’élection présidentielle. Il s’était alors fait humilier avec 82% des Français votant contre lui. Sa campagne de l’entre-deux tours, complètement ratée, avait bien confirmé qu’il n’était pas là pour vaincre mais pour vitupérer et pour calomnier. Il ne s’en est d’ailleurs jamais vraiment remis par la suite.
Marine Le Pen en revanche rêve bel et bien de pouvoir et de gouvernement : non pas en nouant des alliances contre nature avec une droite de gouvernement qu’elle exècre autant que le faisait son père mais en espérant (elle n’a que 44 ans et voit loin) s’imposer peu à peu. Elle incarne un ultranationalisme autoritaire et démagogique, ambitionnant de réaliser à l’échelle française ce que la Ligue du Nord a réussi en Lombardie ou ce que le Premier ministre hongrois Victor Orbán semble tenter de faire dans son pays. Elle croit pour cela, comme l’extrême gauche, à une apocalypse du capitalisme, à l’effondrement et à la dislocation de l’euro, à la montée générale des nationalismes et des protectionnismes partout en Europe.”