„Les ressources pétrolières de la Libye sont telles qu'une course aux contrats va inévitablement accompagner l'instauration délicate d'un nouveau régime au pays de Kadhafi. Les opérations militaires ne sont pas encore terminées que certains en sont déjà à accuser la France de vouloir profiter de son rôle pendant le conflit pour se tailler la part du lion dans le dépeçage des richesses libyennes. La guerre n'aurait été conduite que pour faire main basse sur l'or noir, écarter les concurrents et accaparer les grands chantiers de reconstruction.
La polémique naissante reprend les thèmes préférés de la propagande anti-occidentale. Elle oblige donc à la plus grande réserve. Il serait naïf de soutenir que les différents pays qui ont aidé les rebelles libyens ne chercheront pas à défendre leurs intérêts. Si le marché libyen était le seul souci des Occidentaux, ils auraient mieux fait de s'entendre avec Kadhafi plutôt que de chercher à le renverser.
Maintenant qu'un nouveau régime s'installe, il sera courtisé par tous. Attendre des nouvelles autorités une reconnaissance à l'égard de ceux qui les ont soutenus relève du simple bon sens. Il reste à manier ce sujet avec précaution. En raison des richesses pétrolières du pays, les rapports qui seront établis avec la nouvelle Libye auront valeur de test pour toute la région.”