Hogyan fogják megmagyarázni, hogy az a jog, ami a palesztin kontextusban szent és sérthetetlen, a szíriai drúzokat nem illeti meg?
Érdekes lesz majd követni az úgynevezett nemzetközi közvélemény reakcióját.
Au Moyen-Orient, on a vu des dictateurs tomber et des concessions énormes faites aux populations par les dictateurs ou rois qui s’accrochent à leur règne.
„Comment WikiLeaks, les réseaux sociaux et les activistes ont-ils contribué aux récentes révolutions et mouvements de démocratisation au Moyen-Orient?
Le Moyen-Orient était comme du bois prêt à flamber. Il y avait plusieurs facteurs : la particularité démographique, avec une jeunesse prépondérante. Et aussi la pénétration d’Internet, les mouvements migratoires entre ces Etats, la télé satellite, ou encore le choix éditorial d’Al-Jezira de couvrir et d’enquêter sur ces révoltes… Aujourd’hui, le travail d’Al-Jezira est compromis en Arabie Saoudite et à Bahreïn à cause de ses implications géopolitiques au Qatar. Mais pour la Tunisie et l’Egypte, son travail était excellent. Tout cela n’est pas parti tout seul, il fallait un déclencheur, qui fut la publication par WikiLeaks de câbles diplomatiques sur ces pays. Ils ont été repris par des journaux locaux, en arabe, comme Al-Akbar au Liban, ou par des clones de WikiLeaks, comme TunisiaLeaks, en Tunisie.
TunisiaLeaks a traduit nos câbles en français. Du coup, les versions arabe et française de ces câbles ont été diffusées très rapidement, dès le début du mois de décembre. Ils ne faisaient pas que décrire la corruption du régime de Ben Ali, ils mettaient aussi en évidence son extrême fragilité : clairement, d’après ces câbles, on comprenait que s’il y avait un conflit entre le régime de Ben Ali et l’armée, les Etats-Unis ne le soutiendraient pas nécessairement. Cela a envoyé un signal fort aux activistes en Tunisie, mais aussi à l’armée, aux partisans de Ben Ali et aux régions voisines. De la même manière, le soutien des Occidentaux à Ben Ali a été affaibli par la mise en évidence de cette vision américaine du régime. Il est devenu très difficile pour la France de soutenir Ben Ali dès lors que vous aviez l’ambassadeur américain qui affirmait ce qu’était la situation réellement.
Et en Egypte?
La même chose s’est passée pour l’Egypte. Un journal national a commencé à publier les câbles diplomatiques. A cause de la situation dans le Sinaï, Israël et les Etats-Unis voulaient préserver leurs positions. Quand le régime a commencé à tanguer et qu’Hosni Moubarak a été attaqué de toutes parts, Omar Souleiman, l’ancien chef des services secrets égyptiens, a été mis en avant par les Etats-Unis et Israël. Et nous, nous avons commencé à sortir les câbles sur Omar Souleiman, qui est en fait un type assez terrifiant. Du coup, il est devenu impossible pour les Américains de soutenir publiquement Souleiman et Moubarak, quand leurs propres câbles décrivaient combien ils étaient dangereux. Par effet ricochet, ce genre de soutien est devenu impossible pour tous les gouvernements occidentaux. Toute cette région est dans une dynamique particulière, les dictateurs se soutiennent les uns les autres. Ce genre de publications et les révoltes internes les ont forcés à se replier sur eux-mêmes et à se concentrer sur leurs problèmes internes, au lieu de faire ce qu’ils font d’habitude, s’entraider.”