La démocratie en danger au Pakistan

2011. március 04. 16:05

Il y affirmait avoir reçu des menaces des talibans et d'Al-Qaïda. Le gouvernement ne pouvait pas ignorer les risques que courait son ministre, le seul chrétien du cabinet.

2011. március 04. 16:05

„Où est le gouvernement ? Où sont la société civile et les »libéraux«? Le sauvage attentat qui vient de coûter la vie à Shahbaz Bhatti ne prive pas seulement le Pakistan d'un homme courageux et intègre. Il fait aussi la preuve de l'incapacité grandissante du gouvernement civil d'Islamabad à mettre en œuvre une véritable démocratie. Rien n'est plus dangereux, y compris pour le gouvernement lui-même, qui se réfugie dans un immobilisme frisant la couardise. Laissant le champ libre aux extrémistes de tous poils. Quant à la société civile, elle est divisée, comme le note l'analyste pakistanaise Ayesha Siddiqa. La petite poignée d'activistes qui ose relever la tête est dans la ligne de mire des extrémistes religieux - talibans ou pas - et tout le monde a sur les lèvres la même question : après le gouverneur du Pendjab, Salman Taseer, assassiné le 4 janvier dernier, et Shahbaz Bhatti, le 2 mars, qui sera le/la prochain(e)?

Démocratiquement élus en février 2008 après presque dix ans de dictature militaire, les responsables d'Islamabad ne comprennent-ils donc pas que s'ils continuent ainsi, ils finiront tout simplement par couler avec le navire?

Jeudi, le quotidien Dawn enfonçait le clou, notant dans son éditorial: »Les assassins de Shahbaz Bhatti ont peut-être réussi à s'enfuir, mais le véritable coupable, nous le connaissons tous: c'est l'extrémisme qui s'est installé dans les esprits (...) et qui s'est enraciné profondément dans la société pakistanaise«. L'assassinat de Salman Taseer, dans des circonstances semblables à celle de l'attaque de mercredi, avait été un premier coup de semonce. Lui aussi avait été tué pour avoir critiqué ouvertement la loi sur le blasphème. Mais devant la popularité de l'assassin - il avait été arrosé de pétales de roses par des sympathisants, dont de nombreux juges et avocats -, le président Asif Ali Zardari et son équipe avaient adopté une position de repli stratégique. Quelques jours après la mort de Taseer, le Premier ministre Yusuf Raza Gilani affirmait haut et fort qu'il n'y aurait aucun amendement à la loi anti-blasphème. L'ensemble du cabinet lui avait emboîté le pas. A l'exception de Shahbaz Bhatti.”

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