Csűrték-csavarták a felmérést, hogy leégessék Magyarországot, de csak Romániát sikerült
A szomszédos ország még így sem jutott be a „bezzegek” közé.
Les victimes d’intempéries, on les dédommage avec de l’argent. Mais les sinistrés de l’argent, on ne leur offre pas un radis.
„On est habitué à être pris pour des billes - mais pour des dominos! Après Lehman Brothers, la crise grecque remet le jeu à la mode. L’euro, au fond, ça ressemble au nucléaire. Prétendument que désormais on pourrait s’éclairer gratis et croître indéfiniment. Mais les marchés et les agences de notation ont joué le rôle d’un tsunami et la Grèce, c’est devenu Fukushima. Ça surchauffe et on essaie de refroidir en inondant à coups de milliards mais le seuil de contamination reste élevé. Il faut éviter l’explosion financière nucléaire, cette nouvelle recette de champignons à la grecque. Mais la Grèce a aussi à voir avec Liliane Bettencourt, en pauvre. Il y a urgence à la mettre sous tutelle. Et de même que la milliardaire peut faire autant de dons que possible sans cesser d’être riche, la Grèce peut rembourser pendant des siècles sans jamais venir à bout de sa dette. Ce n’est pas ainsi qu’elle s’enrichira. Quand on pense aux histoires qu’on fait à d’autres, on est bien embêté, maintenant, d’avoir accepté les Grecs dans l’Europe et l’euro. Est-ce que, tout compte fait, il est encore possible d’échanger la Grèce contre la Turquie?
La Grèce, c’est comme si un pays entier était SDF. Il y avait cette blague au moment de la crise argentine: le Président réunit le peuple pour lui annoncer une bonne et une mauvaise nouvelle. «La bonne, c’est qu’on n’a plus de dettes.» Acclamations. «La mauvaise, c’est qu’on a quarante-huit heures pour quitter le pays.» Au demeurant, les Grecs sont polis de ne pas commander des tonnes de caviar et de foie gras en disant: «L’Allemagne paiera.» C’est ça, les dominos: être solidaires de la Grèce, c’est être solidaires de nous-mêmes. On comprend le mécontentement des Allemands. A l’échelle familiale, c’est un cousin qui débarque à la maison et dit : «J’ai perdu au poker. Il faut que tu me dépannes, sinon tu sautes aussi.» C’est la version moderne de «La bourse ou la vie.» Il y a un côté exaspérant qui explique qu’on ait mis en faillite Lehman Brothers et que Angela Merkel hésite à faire de même avec la Grèce: tant pis si tout le monde paie pourvu qu’eux paient aussi. Le gouvernement grec doit obtempérer, un pistolet sur la tempe. L’Europe a inventé le crédit revolver. Les Grecs sont en train de comprendre ce que ça veut dire qu’aller se faire voir chez les Grecs.”