Friss kutatás: egy egész társadalmi réteg ellenzi Ursula von der Leyen legújabb tervét
A magyar gazdák ellenzik a brüsszeli javaslatot.
Les racines de la crise financière, c’est trente ans de crise sociale.
„En 1981, Ronald Reagan arrive à la Maison Blanche. Il baisse les impôts des plus riches, ce qui augmente la dette publique. Celle-ci croît surtout parce que, dans un contexte de gains de productivité élevés, les politiques de dérégulation amènent à une précarité très grande. C’est à partir de là que des millions d’Américains s’endettent pour maintenir leur niveau de vie.
«Si tu n’es pas content, tu peux aller voir ailleurs.» Dans un contexte de chômage de masse, quel salarié peut négocier une augmentation de salaire? Pour les quinze pays les plus riches de l’OCDE, la part des salaires qui représentait 67% du PIB en 1982 n’en représente plus que 57% aujourd’hui. Pendant des années, l’économie n’a continué à croître que parce qu’on distribuait par la dette le pouvoir d’achat qu’on ne donnait pas en salaire. «Sans la hausse de la dette des ménages, la croissance serait nulle en zone euro depuis 2002», explique l’économiste Patrick Artus. En poussant les ménages à s’endetter, on a retardé la récession, mais la fuite en avant a des limites.
Les racines de la crise financière, c’est trente ans de crise sociale. C’est à cause du chômage, des petits boulots et des petits salaires que nos économies ont besoin de toujours plus de dette. Le chômage n’est pas seulement une conséquence de la crise. Il en est une des causes premières. Pour sortir de notre dépendance à la dette, il faut s’attaquer de front au chômage. N’en déplaise aux néolibéraux, la justice sociale n’est pas un luxe auquel il faudrait renoncer à cause de la crise. Reconstruire la justice sociale est aujourd’hui la priorité absolue, le seul moyen de sortir de notre dépendance à la dette. Le seul moyen d’éviter un effondrement de nos économies.”